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21 août 2013 3 21 /08 /août /2013 21:21

Le retour à la maison ayant eu lieu le week-end dernier, il est temps de faire un petit bilan sur les devoirs de vacances qui étaient annoncés pour les quatre dernières semaines. Et bien, malgré la chaleur, je reviens avec le sentiment du devoir accompli. Les deux premières semaines passées à Oleron ont porté sur la durée avec des sorties entre 2h20 et 3h pour un total par semaine excédant les 100 km. Tout cela avec sur le dos, mon sac de 20 litres chargés de 2 kilo (sous forme de flotte) et à l’avant, mes deux bidons de 60 cl qui me permettent de tenir 2 heures avant de recharger. Avec une bonne hydratation, tout se passe bien même si je me suis arrangé pour faire les sorties le matin avec une bonne moitié dans les sous-bois de Martière et des Saumonards. J’ai aussi testé la casquette sur forte chaleur. Ce qui est très appréciable c’est que la transpiration mouille la casquette qui se charge de l’évaporer au fur et à mesure. De ce fait, la sueur ne me ruisselle pas dans les yeux. Et donc, je peux m’autoriser à mettre les lunettes de soleil, ce qui repose bien les yeux l’été. J’y ai aussi casé deux sorties vélo de 140 et 80 km.

 

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En allant vers le refuge de l'Alp par le sentier des crevasses ....

 

Arrivé dans les Hautes Alpes, j’ai tout de suite voulu tester où j’en était dans ma préparation avec un trail perso de 50 km partant du Monetier les Bains à 1480m à travers les montagnes via le col du Lautaret à 2060m puis bifurquant au refuge de l’Alp D’Arenne pour remonter aux sources de la Romanche et grimper au refuge Adèle Planchard à 3160m pour simplement y boire une bière, manger un morceau et redescendre dans la foulée pour rentrer via le col d’Arsine pour atteindre le village du Casset. Tout cela mis bout à bout, cela fait 2000m D+ / 2000m D- sur 50 km soit un tiers environ d’UTMB en à peine plus de 8 heures.

 

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Au col d'Arsine le soir venu

 

Le lendemain et surlendemain, rando vers le lac Noir au dessus de Cervière puis dans le massif des Cerces sans sentir de fatigue spéciale. Voilà qui m’a bien rassuré sur la suite à y donner.  En effet, une fois n’est pas coutume dans cette région ensoleillée, mercredi et jeudi ont été des journées maussades voire pluvieuses, parfaites pour m’entrainer en montagne dans de telles conditions. Par deux fois, j’ai donc fait l’aller-retour tranquille au col du Lautaret en 3h environ et en courant presque tout le temps de la montée des 500m de dénivelée parmi veaux et vaches et moutons. Toujours avec sac à dos lesté et bidons ventraux. Le vendredi récupération avec l’intégrale des crêtes de Peyrolles en partant de Briançon (1400m D+) et en travaillant la poussée de bâtons dans les montées. Le week-end passé sur place a été aménagé pour augmenter le temps passé en haute altitude pour faire des globules. Pour cela, je pars samedi matin du Monetier en direction de Planchard comme le dimanche d’avant. La montée s’est fait sans problème, en aménageant des pauses pour manger et une montée maitrisée avec une arrivée vers 17h30 comme prévu au refuge à presque 3200m pour y passer la nuit. Comme emplacement accessible par sentier sans crampon, il n’y a pas plus haut dans les Ecrins.

 

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Le refuge Adèle Planchard

 

Le lieu est vraiment destiné à la haute montagne pour gravir les sommets avoisinants comme la Grande Ruine à un peu plus de 3700m. Pas d’eau (uniquement en bouteille ou bien eau de fonte non minéralisée), pas d’électricité (sur batterie le soir), livraison par helico limité car situé dans le parc national des Ecrins (et onéreuse) donc pas de lait frais mais en poudre. Les portions sont bonnes mais on sent que le pain est compté vu que le boulanger il habite un peu loin … Inutile de préciser que les toilettes sont constitués d’une cahutte, à la turque sur le pierrier situé en contrebas du refuge.

 

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La Grande Ruine

 

La soirée est très sympa avec un couple de randonneurs grenoblois avec qui j’ai beaucoup échangé sur mon projet sportif. La nuit est fraiche malgré le pull et les quatre épaisseurs de couverture, la chambrée n’était qu’à moitié pleine et il a du geler à l’extérieur durant la nuit.

 

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Les brumes le soir venu au dessus du glacier près du refuge, avec au dessus la barre des Ecrins (4100m)

 

Le lendemain, j’ai prévu un petit programme avant de rentrer au bercail. A savoir après la descente du refuge jusqu’à 2000m, la remontée sur l’autre versant de la montagne vers le refuge du lac du pavé situé à 2850m d’altitude.

 

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Le refuge du pavé

 

La remontée est vraiment difficile car longue et ennuyeuse, dans la caillasse et il faut en plus contourner la moraine par le haut en grimpant au delà de 2900 m d’altitude avant de redescendre vers le refuge. Petite satisfaction, les deux chamois avec lesquels je suis tombé nez à nez dans une combe située vers 2600m d’altitude.

 

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Les chamois dans la montée au lac du pavé

 

Déjeuner au lac avec seulement un bain de pied car la neige qui entoure le lac le maintient à 4 degré (mesuré avec ma montre).

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Le lac du pavé, glacé comme il se doit

 

13h, il faut déjà repartir et tout redescendre pour passer le col d’Arsine et rentrer au Monetier afin d’être à l’heure pour un massage bien mérité aux Bains.

 

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Le lac du pavé, coté vallée

 

Ce séjour en altitude s’est donc déroulé comme prévu avec un total de 3000m D+ (réparti sur samedi et dimanche) et 3000m D-( fait uniquement le dimanche). Juste une douleur dans le tibia lors de la descente du lac du pavé mais j’ai pu être à l’heure au Monetier.

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Dans l'ombre d'un trailer au couchant ...

 

Le lundi, c’est comme un marronnier lorsque je suis près de Briançon, il me faut monter l’Izoard à vélo et par le coté le plus joli donc le plus difficile s’il vous plait. Pour une boucle de 170 km depuis le Monetier en passant par Saint Pancrace puis par le col menant à Presles en Vallouise pour rallier l’Argentière et contourner Montdauphin par le col de Fressiniere (rampe de 2km à 10%) et  après avoir contourné l’aérodrome, arriver sur Guillestre à 850m d’altitude où je ne passe désormais  plus sans déguster une ou deux excellentes gaufres au bar le Central avant d’entamer l’ascension du col à 2360m d’altitude soit plus de 1500m de dénivelé à gravir dont pas mal de 10-12%. Après une halte à Hervieux pour refaire le plein de sucre et prendre un peu d’eau, je me lance dans les lacets les plus difficiles après Brunissard et après c’est une question de rythme et de douleur, mais ça se monte et au bout d’un moment on arrive dans les paysages magiques de la casse déserte et des dernières montées vers le col. Là, il est temps de redescendre deux lacets pour aller déguster une part de tarte aux myrtilles arrosée d’une bonne Leffe. Que c’est beau et que ça fait du bien. Puis retour sans problème vers le Monetier avec quand même 300m à remonter après Briançon. Voilà un programme bien rempli, la suite de la semaine consistant surtout dans quelques rando et un peu de course à pied.

 

J’ai donc de quoi être satisfait du programme d’entrainement mené pendant les vacances avec plus de 500 km parcourus en quatre semaines et plus de 12000m D+ durant les deux dernières. Reste à récupérer d’ici la course et à laisser les globules rouges gentiment prospérer.

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