Sur la route de l'Aubrac

Le dernier trail décrit sur ce blog et qui était le 50 km de la Trans-Aubrac s’étant bien passé, cela a donné envie d’aller y refaire un tour. Le fait que j’en avais encore sous le pied à la fin m’a fait penser que je pouvais envisager plus long. Le visionnage des images incroyables du départ de nuit sous les fumigènes et autres feux d’artifices illuminant le château de Bertholène (voir la video) ont fini par me convaincre de prendre le départ de ce trail depuis cet endroit magique et donc de m’inscrire sur le 100km.

https://www.dailymotion.com/video/x47nfbd

En effet les premiers 50km du 100km sont plus roulants que les 50km suivants. Avec une allure cool, ils ne devraient pas poser de gros souci. Arrivé à Laguiole, j’aurai donc vécu les premiers 50km mais aussi les 50 derniers km effectués l’an passé. Donc si je flanche, je ne louperai rien du parcours ! Mais l’objectif sera bien sûr d’aller le plus loin possible après Laguiole, avec l’avantage de connaitre les pièges du dernier 50km. Je sais maintenant qu’il s’agit de monter d’abord sur le plateau par la station de ski donc ce sera en marchant en s’aidant des bâtons. De quoi tranquillement digérer le ravito des 50 km et de se refaire la cerise avant d’entamer la suite. Tout cela me rend assez optimiste pour aller au moins jusqu’au 80 km sans trop de dommage. Pour les derniers 20km dans la technique forêt d’Aubrac, ce sera au mental comme dans tous les ultra-trails …

La route pour les 100km de la Trans-Aubrac passe par de nombreux entrainements l’hivers. J’ai choisi le trail de la Trans-Aubrac parce qu’il a lieu en avril et qu’il va me forcer à courir l’hivers et à veiller à ne pas prendre de poids durant cette période propice aux excès en tous genres. Après la période de vélo cet été, cet automne je me suis remis à la course à pied avec une sortie de 13km en terrain vallonnée (1h20) une fois par semaine, ceci pour m’entretenir sans me lasser. Puis après les fêtes de fin d’année, j’ai doublé la dose avec 2 sorties par semaine. Puis à la fin février j’ai démarré la vrai préparation de la Trans-aubrac. Pour un 100km, idéalement il faudrait que je pratique 4 fois par semaine avec une sortie longue de 2h30. A 55 ans, la question est de savoir ce que mon corps peut encore endurer sans risquer la blessure qui compromettrait tout le plan d’entrainement. Partir sur un plan d’entrainement offensif mais coincer au bout d’un mois car le genoux couine ou parce que la tendinite est trop présente, cela ne servirait à rien. Il faut aussi penser à la charge mentale qu’il faudra pour mener à bien toutes ces sorties hivernales. Je me fais à la conclusion que mon corps ne tiendra pas si je ne me laisse par une journée de repos complet sans courir entre 2 sorties successives. Car comme expliqué dans l’article précèdent, après 50 ans, la récupération demande plus de temps. Il en résulte que je ne ferai donc pas 4 sorties par semaines mais 3. Les jours d’entrainement seront les mardi, vendredi et la sortie longue le dimanche. Du coup, je rallonge à 16km les deux sorties semaine (1H40) avec 250m de dénivelé répartie dans 4 côtes. La sortie longue sera une sortie de 26km avec 350m de dénivelé (5 côtes) effectué en 2h40. Après quelques douleurs au genoux lors des premières sorties, mon corps a bien géré ces efforts successifs. Coté mental il a fallu sortir par des temps brumeux et des températures n’excédant pas 2 degrés l’hiver. Puis la température monta de quelques degrés et la sècheresse hivernale de février aida à supporter toutes ces sorties. Je me tins à mon programme qu’il vente ou qu’il pleuve et cela me mena jusqu’au trail de la Diagonale des Yvelines (50 km), point de passage pour se tester à 3 semaines de l’objectif.